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1ère ÉDITION DES ETATS GÉNÉRAUX DU BARREAU DU MALI: ASSAINIR LE MÉTIER D’AVOCAT, GUÉRIR LES MAUX DE LA JUSTICE

«Quelle place occupe aujourd’hui l’Avocat dans la famille judiciaire?» En acceptant l’autocritique, le Bâtonnier du Mali, Me Ousmane Bouba Traoré et les membres du Conseil de l’Ordre ont réuni tous les Avocats du Mali du 26 au 27 juillet 2023 autour d’une assemblée afin de faire une introspection, examiner les pratiques et acquis de leur profession souvent mal perçue par les justiciables.

Cette première édition présidée par les hautes personnalités du Mali notamment le chef du gouvernement et les ministres tutelles, est un cadre de réflexion pour les Avocats du pays, faire un état de lieux de leur profession, de la justice, débattre sur les perspectives de lutte contre la corruption et tous les maux qui frappent la scène judiciaire du Mali.

En rappelant cette citation de Joseph Joubert

Maître Lalla Gakou, Avocate au Barreau du Mali a indiqué ceci «Il s’agira donc d’échanger sans tabou sur le devenir de l’Avocat, de mener des réflexions efficaces afin de pouvoir en sortir des recommandations stratégiques, de sensibilisation et d’ordre institutionnel. La justice et l’avocat sont au cœur du débat politique actuel. Chargée de reguler là vie des individus en société, la justice donne souvent le sentiment de n’être que le masque des plus forts. Or elle doit rester vertueuse, là vertu même par excellence puisqu’elle est une émanation de là fonction divine. C’est d’abord une manière d’agir puisque l’Avocat dans son serment jure d’exercer son sacerdoce avec dignité, probité, conscience et indépendance…».

Elle citera des qualités qui sont propres à un avocat et qui sont contraire à la corruption. Il s’agit de l’honnêteté, la délicatesse, l’exigence et la discipline personnelle.

«Il faudrait que nous sachions d’où nous venons, qui nous sommes présentement et où nous allons. Sans être dans la langue de bois, en toute responsabilité et en toute objectivité, nous discuterons des problèmes réels de la profession. Les Avocats maliens ne peuvent plus dormir sur leurs oreillers, il faudrait que sans complaisance, nous travaillons à aller de l’avant. Nous ne sommes plus un Barreau isolé, nous appartenons au Barreau communautaire des 8 pays de l’UEMOA. Mais on se rend compte que concernant l’application de ces textes, nous sommes en retard par rapport aux 7 autres pays. Il est temps que le Mali soit en rime avec ce train qui a suffisamment pris de l’élan » a interpellé Me Ousmane Bouba Traoré, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali.

Maître Lalla Gakou n’a pas manqué de signaler qu’aujourd’hui l’Avocat est souvent réduit au rôle banal de prestataire de service quelconque, de dispensateur de “business services’’ qui ne voit que sa facture.

Elle regretta que des origines anciennes aux procès modernes actuels, la tâche de l’avocat, défenseur de l’humain, de la veuve et l’orphelin, est malaisée et difficile.

Me Gakou clarifie donc comme objectifs de ces 2 jours de travaux, pointer du doigt les dysfonctionnements perceptibles dans leur

pratique, souvent mal perçue par le justiciable; identifier les acquis depuis l’historique du Barreau du Mali …

«La corruption a gangrené la justice malienne. Aujourd’hui les Avocats ont leur part de responsabilité. C’est pourquoi nous sommes en train de voir si les avocats respectent à la lettre la déontologie liée à leur profession. Chacun doit faire le ménage de chez soi pour remédier à tous les maux de la justice» a affirmé Me Fadiala dembélé, Avocat inscrit au Barreau du Mali en félicitant l’ensemble des Avocats du Mali, le Bâtonnier et les membres du Conseil de l’Ordre des Avocats.

Fatoumata Kané

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